LA FRANCE N°1 DES ACCIDENTS MORTELS AU TRAVAIL

De nombreux professionnels dans divers secteurs d'activité sont quotidiennement soumis à des risques plus ou moins importants. Cependant depuis quelque temps des syndicats et associations dénoncent une situation inquiétante en Europe et même alarmante dans l’Hexagone. C’est près de 1200 morts du travail par an en France, soit 3 morts par jour selon le rapport annuel de l’assurance-maladie (2019).

Selon Eurostat, la France est le seul pays membre de l’UE où les décès liés aux accidents de travail augmentent depuis une décennie (excepté lors des périodes de confinement). Cette donnée ne prend pas en compte les accidents de travail graves laissant d'importantes séquelles aux victimes (handicaps, amputation…). De plus l’Hexagone est en tête du classement du nombre d’accidents du travail non mortels depuis près de dix ans. Cela est également lié à la reconnaissance progressive de nouvelles maladies professionnelles (psychiques notamment) et le développement de nouveaux emplois comme les livreurs à vélo… Les professionnels concernés et leurs représentants exigent des mesures correctrices pour limiter cette augmentation auprès de leur direction et de l'État.

SOURCE : LE PARISIEN

Toutefois ces données chiffrées sont à nuancer. En effet les critères de reconnaissance des accidents diffèrent selon les pays de l’Union Européenne, notamment sur le cadre dans lequel est survenu l’accident. La proportion d'accidents mortels a également augmenté en France, alors qu'elle a diminué dans de nombreux autres pays de l'UE comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne et la Belgique notamment. Et cela n’est vraisemblablement pas terminé, en effet selon une étude publiée en avril 2022 de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), si cela continue au même rythme les chiffres devraient continuer à diminuer chez nos voisins européens mais à augmenter chez nous. Nous sommes bien loin de l'objectif "année zéro décès" au travail.

C’est notamment chez les femmes que cette hausse est alarmante, car en effet même si depuis le début du XXIème siècle les accidents de travail ont baissé chez les hommes cela est l’inverse pour la gent féminine. Car ils représentent désormais plus d’un tiers des accidents selon l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT). Ils sont également plus graves avec des périodes d’arrêts plus longues dans la quasi-totalité des secteurs d’activités (sauf le BTP). Elles sont toutefois moins exposées aux accidents mortels (concernent à 90% des hommes), les hommes sont cependant plus fréquemment victimes d'accidents de travail  même si cela tend à la baisse.

LES DIFFÉRENTES CAUSES D'ACCIDENTS AU TRAVAIL

L'IMPORTANCE DU RESPECT DES RÈGLES DE SÉCURITÉ

Il existe de nombreux éléments internes et externes à l'entreprise qui peuvent expliquer ces augmentations.

Tout d'abord l'intensification du travail, les réductions des effectifs et moyens techniques. Mais aussi le recours à la sous-traitance et à l’intérim lié au manque de main-d’œuvre qualifiée ou non. De plus le manque de formation pour la prévention en interne qui peut induire de mauvaises applications des règles en vigueur. L’insuffisance ou l’absence d’inspections du travail par des organismes indépendants et des sanctions qui peuvent en découler pour les dirigeants concernés, peut impliquer une négligence partielle des règles. Il y a également la potentielle exposition à des substances cancérigènes pour certains postes, la sous-évaluation des risques dans certains secteurs (intérim, social, nettoyage...), la pénurie de médecins du travail et le vieillissement global de la population…

Le tout devant être intégré au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), afin de pouvoir réduire, compenser voire annuler les problèmes d’attractivité pour le recrutement de nouveaux candidats de certains postes.

Ce document contient le résultat de l'évaluation des risques potentiels pour la santé et la sécurité des salariés de l'entreprise. L'évaluation de ces risques professionnels est de la responsabilité de l'employeur. Il est dans l'obligation d'assurer la sécurité et de protéger la santé de ses employés. Votre DUERP est-il à jour ?

LES SECTEURS LES PLUS TOUCHÉS PAR LES ACCIDENTS AU TRAVAIL

Des secteurs professionnels sont particulièrement accidentogènes, certains sont en effet facteurs d'importants risques. Pour les hommes, ce sont en premier lieu le bâtiment et les travaux puis vient ensuite l’industrie. En ce qui concerne les femmes, ce sont majoritairement dans les métiers des services. Des secteurs comme ceux de l’aide à la personne et des soins notamment sont aujourd’hui en forte hausse et sont les plus touchés. Concernant les types d’accidents, 50% sont liés à la manutention manuelle, viennent ensuite les chutes de plain-pied (20%). Il s’agit presque toujours de "TMS" (Troubles Musculo-Squelettiques) qui représentent près de 90% des maladies professionnelles ayant entrainé un arrêt de travail ou une indemnisation financière pour des séquelles. 

En ce qui concerne les tranches d'âge, les 20-29 ans représentent plus d'un quart des accidents de travail. Puis viennent ensuite les salariés âgés de de 40 à 59 ans avec un peu plus de 20 % des accidents. L'âge est donc une variable importante à prendre en compte pour limiter les risques. Faire preuve d'adaptabilité dans les méthodes de travail, les formations de sécurité afin de n'exclure aucune tranche d'âge et de faire passer du mieux possible le message de l'importance des règles de sécurité à tous.

DES SOLUTIONS POUR ÉVITER LES ACCIDENTS AU TRAVAIL

Améliorer tout d’abord les équipements professionnels avec lesquels les opérateurs peuvent entrer en contact. Cela passe par le choix adapté et éclairé des EPI, l’entretien et la maintenance de ce matériel pour améliorer sa durée de vie. Ensuite repenser les plages horaires de travail pour limiter la surcharge et la fatigue pour ainsi réduire finalement grandement le risque d’erreur. Et l’adaptabilité voire le bannissement de la pression managériale trop importante qui pousse aussi à l’erreur.

Cela passe également par des embauches encore plus nombreuses sachant que globalement les effectifs ont augmenté depuis plus de 20 ans tous secteurs confondus. Pour poursuivre notre raisonnement la remise en question du système de minutage des tâches présent dans certains secteurs, et pour conclure la prise en compte de l'impact différencié en fonction du sexe de l'exposition aux risques sont à privilégier afin de contrebalancer la tendance actuelle. 

Nous considérons que les distributeurs d'EPI comme Protextyl ont un rôle à prendre dans la prévention des accidents du travail. Au delà de la vente d'EPI, nous voyons notre métier comme déterminant en terme de conseil et d'expertise. Pour cela, nos technico-commerciaux sont formés tout au long de l'année par nos (environ) 70 fabricants afin de maintenir leurs connaissances du marché et des normes à jour. Vous pouvez donc nous appeler pour un conseil, un devis, un avis, et même pour venir contrôler vos équipements (travaux en hauteur en particulier) !

SOURCE : QUALIFLEX

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